
A la dernière réunion de négociations entre les deux pays, les militaires du Nord ont été menaçants comme ils ne l’avaient jamais été. Ils ont exigé que ces "provocations" s’arrêtent et ont annoncé qu’ils allaient "réduire à l’état de débris tous ceux qui s’opposaient à la nation et à la réunification." La menace directe et précise, a laissé sans voix la délégation sud coréenne. Ces derniers ont décidé d’enquêter sur la situation réelle de la Corée du Nord et ont découvert que le dirigeant nord coréen Kim Jong-il n’était pas apparu publiquement depuis plusieurs mois et leurs espions ont confirmé que derrière cette absence se cachait un secret d’état, l’accident vasculaire cérébral dont le dirigeant avait été victime.
Le 27 octobre, le patron des services secrets de la Corée du Sud a annoncé officiellement la maladie de Kim Jong-il. Le lendemain les journalistes de la chaîne japonaise Fuji TV, dûment renseignés, filmaient les déplacements à Paris de Kim Jong Nam, fils aîné du dirigeant. Le Point annonçait que le Professeur Roux, de l’hôpital ST Anne se rendait à Pyongyang au chevet du malade. Malgré les démentis de l’éminent neurologue, et la diffusion de nouvelles photos de Kim Jong-il en bonne santé, la réalité de sa maladie est établie.
Interviennent aujourd’hui ceux qui "lisent dans les feuilles de thé" nom donné aux spécialistes de la Corée du Nord qui analysent la moindre information pour estimer les luttes de pouvoir au sein de la classe dirigeante. De l’avis général, le risque de conflit international est réel, la Corée du Nord se sentant agressée et faible. Aucun des trois fils du dirigeant n’a l’envergure pour lui succéder, en revanche sa troisième femme Kim Ok, une ex virtuose de piano, joue désormais un rôle décisif. Les observateurs diagnostiquent un conflit armé entre le Nord et le Sud ou un affaiblissement graduel du pouvoir.