mardi 26 janvier 2010

Presse internationale : le protectionnisme à la une !

Protectionnisme, le mot court souvent dans la presse internationale cette semaine. Obama voit dans le conflit entre Google et le gouvernement chinois une preuve de la volonté chinoise de protéger Baïdu le moteur de recherche chinois. Accusation sans fondement pour le ministère des Affaires Etrangères chinois relayé par le Wall Street Journal, qui rappelle qu’on attend les preuves que Google a vraiment été attaqué par des pirates chinois.
China Daily rapporte d’ailleurs les propos du patron de Morgan Stanley Asia qui prévoit un développement des politiques protectionnistes des USA et de l’Europe face au succès des produits chinois. Stephen Roach craint que la montée du chômage pousse les politiciens de l'Europe er des Etats-Unis à prendre des mesures clairement protectionnistes.
Pascal Lamy, directeur général de l’OMC, a fait part des mêmes craintes dans un interview à Associated Press le 20 janvier. Pour lui, une extension des conflits commerciaux serait catastrophique pour l’économie mondiale et il estime que l’OMC a toutes les cartes en main pour éviter une guerre commerciale.
La commission européenne se demande si la volonté du gouvernement français de faire construire la Clio en France n’est pas une forme de protectionnisme déguisé. Neelie Kroes, la commissaire européenne pour la concurrence, a fait part de ses interrogations au gouvernement français dans une lettre où elle remarque qu’il ne faudrait pas que Sarkozy contredise ses précédentes déclarations puisqu’il s’était engagé à ne pas prendre des mesures pour protéger les industries nationales. C’est également l’Union Européenne qui s’inquiète des initiatives d’Obama sur le thème « achetez américain ». Depuis le 11 janvier, l’OMC enquête sur la décision américaine de frapper de taxes spéciales l’importation de pneus chinois aux Etats-Unis.
Ces tensions nouvelles ont conduit Pascal Lamy à déclarer à l’AFP que la meilleure manière de résister à cette tendance protectionniste est de finir la négociation de Doha : « 80% du travail est fait, une signature en 2010 est techniquement possible, reste à savoir si on fait le dernier effort. »

lundi 18 janvier 2010

La guerre des robots:radio aviation

Gran Franco Merli est un écrivain italien futuriste, proche de Marinetti, qui a publié en 1932 un ouvrage d’anticipation littéraire titré « Radio Aviation » et aujourd’hui introuvable. L’extrait diffusé ci-contre est une saisissante description de la guerre nouvelle qui est expérimentée aujourd’hui en Afghanistan :
« Quand l’emploi des avions automatiques sera généralisé, et quand les guerres, si nous en avons, se résumeront au choc de deux patrouilles ennemies d’automates volants ; quand les destins de la guerre seront décidés sans le sacrifice de milliers de victimes humaines, mais par l’effort généreux des avions radio électriques, l’humanité vivra dans une crainte continue de disparaitre.
Pour se défendre d’un tel danger, les hommes se retireront dans les habitations souterraines, blindées, résistant au feu destructeur craché par les éperviers métalliques.
Si la force de propulsion est obtenue par l’action des ondes hertziennes, on pourra se défendre de l’invasion des « radiocommandés » par la formation de barrages radioélectriques, capables d’arreter l’avion.
Les charges explosives seront fabriquées par des machines qui occuperont une partie des abris souterrains, où seront aussi construits et réparés les automates volants…

Horribles collisions d’oiseaux métalliques ultra-rapides.
Flammes géantes.
Hélices reluisantes qui se brisent.
Nuages artificiels.
Aciers qui se tordent.
Terreur.
Les écrans de télévision s’obscurcissent soudainement.
Les hauts parleurs reproduisent, d’une voix enrouée, les phases de la catastrophe.
Sifflement frissonnant de la chute…
Horrible explosion des réservoirs.
Ecrasement final contre le sol.
Silence.
Les autres avions, que la volonté d’acier du pilote lointain lance vers le territoire ennemis, s’élèvent en spirales géométriques, pour s’élancer dans des zones favorables.
Les moteurs s’arrêtent.
On entend seulement un bruit, bruit de soie, de la génératrice de T.S.F.
Les avions planent, descendent en vis, tels des faucons.
Au poste de commandement, dans l’aérodrome lointain, le « pilote » suit les mouvements de l’escadre sur les écrans télévisifs, et presse, tour à tour, les boutons luisants sur le cadre noir.
Ultrarapides et silencieuses, les ondes hertziennes portent les ordres aux avions.
Les dispositifs électriques claquent alternativement, avec un bruit sec.

Terrible Gorgone!

Un volet de redéploiement américain en Afghanistan est passé totalement inaperçu dans la presse internationale, la volonté d’étendre à la région du Balouchistan pakistanais les tirs de dromes. Nous annoncions déjà dans notre poste du 7 Novembre cette initiative. Aujourd’hui, le président pakistanais s’oppose formellement à ce redéploiement qu’il estime inefficace et politiquement dangereux. Pourtant l’administration américaine prépare un redoutable programme de guerre aérienne robotisée appelée « Gorgon Stare ».
Le nom du programme est tiré de la mythologie grecque ; les sœurs Gorgones sont cachées au plus profond des océans, près de la demeure de la Nuit. Le poète Appolloderes les décrit en ces termes : « Elles avaient des mains d’airain, et des ailes dorées pour voler où bon leur semblait. De leur regard, elle convertissaient les hommes en pierre ».
Avec ce programme, chaque drone dispose de multiples caméras vidéo, diffusant en direct les multiples aspects d’une scène de deux kilomètres carrés. Véritable essaim de caméras de surveillance, le drone alimente par ses multiples canaux vidéo un centre informatique qui analyse, trie et interprète en temps réel les images qu’il reçoit. Les données reçues sont automatiquement comparées avec des vues prises précédemment pour identifier des mouvements, des transformations. Des logiciels spécialisés aident à l’interprétation en temps réel des images, ce qui permet de comparer la situation filmée avec des prises de vues antérieures.
La répartition des taches caractérise le travail des opérateurs des drones de la CIA. Les décollages et les atterrissages sont effectués avec des « pilotes » locaux sur des bases secrètes installées au Pakistan ; le relais est ensuite passé au siège de la CIA où une équipe de trois personnes travaillent ensemble : un « pilote » et deux officiers de renseignements qui scrutent les écrans de contrôle. Ils ont la possibilité de demander des informations complémentaires à la NSA du type relevé des écoutes téléphones et radio, des photos satellitaires ou des informations de terrain. Les sous-contractants de la CIA, comme la société Xe (ex Blackwater,) interviennent à tous les niveaux du processus y compris dans l’identification précise des cibles et de leurs environnements. Une fois toutes les données recueillies, la demande d’autorisation de tir est faite auprès du chef du « Counter Terrorist Center » qui a délégation de la Maison Blanche pour donner un feu vert.
Un puissant lobby industriel pousse au développement de l’industrie des drones, dont font partis des constructeurs comme General Atomics, Scientific Systems Company, Raytheon, Northrup Grumman. Un sénateur républicain, Duncan Hunter coordonne le lobby industriel. C’est pourquoi l’attentat contre la base de Khost n’a pas découragé l’administration américaine qui a déjà renvoyé des agents de la CIA chargés de remplacer, autant que faire se peut, ceux qui ont été tués.

Google et la Bibliothèque Nationale

Quelle bonne idée a eu le directeur de la Bibliothèque Nationale ! Réunir pour un débat les adversaires les plus déterminés de Google Books avec... le représentant de Google France et le directeur de la Bibliothèque de Lyon qui a signé avec Google. Alors que le géant américain est dans le colimateur des pouvoirs publics français, Bruno Racine souhaite dédramatiser, expérimenter et faire un bout de chemin avec Google. Frédéric Mitterrand pourrait se laisser convaincre, un rapport doit lui être remis prochainement alors qu'aux U.S.A un procès va arbitrer entre les auteurs, les éditeurs et Google. Pour résumer le débat du 8 janvier à Paris, Google doit donner des preuves que son monopole de fait et son activité commerciale ne sont pas contradictoires avec les principes fondamentaux des grandes bibliothèques ; moyennant quoi la complémentarité des approches pourrait produire des effets positifs pour tous !
En introduction, Robert Darnton, président de la bibliothèque d' Harvard et historien du livre a présenté avec brio sa position:

Quand je tente de prévoir l'avenir, je regarde le passé. Un utopiste, Mercier, parle d'un futur où tous les livres auraient été brûlés, sauf les vérités essentielles. Google est une entreprise commerciale comme on l'a vu en 2008 où certaines bibliothèques ont accepté de payer Google pour avoir accès à sa bibliothèque numérisée. Google crée ainsi un monopole car il n'a pas de concurrent sur ce terrain, l'accord juridique couvre tous les auteurs et éditeurs. Ce monopole permet à Google d'en savoir beaucoup sur nous, de nous faire payer à diverses occasions, aucune clause n'empêchant l'explosion des paiements. On pourrait rêver d'une bibliothèque publique numérique avec une rétribution pour le service de Google.


400 mémoires judiciaires ont été déposés contre l'accord, avec des remarques de la France, du gouvernement américain. Google a repris son accord, la France devrait numériser tout son patrimoine, on pourrait scinder la bibliothèque publique entre ouvrages récents payants et ceux du domaine public. Quoi qu'il en soit, les bibliothèques doivent créer des coalitions pour gérer le défi du traditionnel et du numérique. Il faut créer une république des lettres plutôt que de laisser l'avenir se décider lors d'un procès qui s'annonce interminable aux États Unis.


Pour Bruno Racine, président de la Bibliothèque Nationale de France, la loi offre la possibilité de construire un fond numérique public en France. Les bibliothèques, une fois les fonds numérisés, devraient s'unir pour exploiter et hiérarchiser ces données. C'est pourquoi il faudrait explorer, sans préjugés, une complémentarité d'action avec Google sans renoncer au respect du droit d'auteur et de la vie privée.


Roger Chartier estime que le numérique signe la prééminence de l'anthologie. Il y a une incompatibilité entre l'idée de constituer des gisements de données et l'exigence publique de respecter les définitions du patrimoine, la connaissance historique et la rigueur scientifique.


Patrick Bazin, directeur de la Bibliothèque de Lyon a signé avec Google. Pour Google, les patrimoines libres de droit ne sont pas soumis à redevance. Aujourd'hui l'information, son accès et ses usages n'ont plus de limites. Ne dramatisons pas la numérisation du patrimoine. D'abord l'enjeu c'est la forme papier, le numérique relève de l'usage. Se développe aujourd'hui une ingénierie de la connaissance autour du patrimoine. Ces bibliothèques vont devoir utiliser leur patrimoine numérique pour développer une activité numérique de production, de réappropriation avec une mise en réseau des sources des informations, en créant des corpus ordonnées , des interfaces.


Daniel Renault, inspecteur des bibliothèques: Reprenons la trilogie fondatrice du livre: objet, marchandise, fermentation. 30% du patrimoine des bibliothèques, recueils factices , n'est pas documenté. Une vingtaine d'éditeurs mondiaux font la loi sur la vente d'abonnements numériques. Vu les budgets du grand emprunt, il va falloir faire des choix, pérenniser la conservation du numérique.


Darnton: A Harvard nous dépensons 3millions de dollars par an en abonnements électroniques. Avec Google, l'enjeu sur les 10millions de livres tient sur les 6millions de livres protégés par les droits d'auteur.


Pour conclure la journée Bruno Ory-Lavollée, magistrat, a estimé que Google, monopole de fait, devait rassurer en acceptant les clauses de non-exclusivité. Pour reprendre une analogie avec la mine, Google extrait le minerai, le trie et le distribue.

Si nous ne voulons pas être les indiens sur le territoire de la mine, il faut que les bibliothèques et les éditeurs jouent un rôle actif dans la sélection et l'indexation de fonds, dans la création de moteurs de recherche spécialisés. Il y a 20ans le vieux Jésuite, directeur de la Bibliothèque de Chantilly examinait les requêtes et indiquait les livres traitant du domaine. Aujourd'hui c'est Google. Il nous faut trouver une solution qui intègre la compétence humaine des bibliothécaires et les technologies de Google.


Google: une définition.

Google est un service grand public qui permet de trouver une information, un bien, un service recherché et cela par une simple requête. Chaque jour, Google traite deux milliards de requêtes. Le financement de ce service se fait grâce à un espace publicitaire qui permet aux annonceurs de disposer d’une audience ciblée. Cette activité a généré un chiffre d’affaires de vingt-six milliards de dollars en 2009. Google est enfin un réseau de technologies, réseaux spécialisés et serveurs au nombre d’un million.
L’ampleur et l’universalité de l’activité de Google fait de cette entreprise un véritable modèle pour l’avenir du monde. Google ne s’intéresse qu’à des activités universelles. Google s’occupe d’informations, de services, d’images, de cartes, de livres, de santé.
Google a pour vocation d’ordonner et rendre facilement accessibles toutes les informations du monde, améliorant les temps de recherche et la pertinence des réponses aux requêtes. Google se propose d’améliorer en permanence son service pour que les requêtes soient interprétées le plus finement possible et que les réponses proposées soient toujours meilleures, presque comme si Google pouvait naturellement se connecter à notre cerveau. Cette capacité à discriminer doit croître aussi vite que l’expansion phénoménale de la quantité d’informations disponibles sur Internet.

Google et sa filiale Youtube pour les vidéos constituent le système de diffusion d’informations de loin le plus puissant au monde. C’est pourquoi, régulièrement, des gouvernants soucieux de garder une possibilité de contrôle de ce que leurs citoyens peuvent savoir, font pression sur Google pour empêcher certaines informations d’être diffusées.
Pour gérer ce type de demande, Google a monté une structure ad hoc dirigée par Nicole Wong « deputy general counsel », Andrew Mc Laughlin « director of global public policy » et Kent Walker « general counsel ». Ce triumvirat se trouve responsable de 65% de toutes les demandes faites sur Internet (part de marché de Google) et des milliards de vidéos disponibles sur Youtube.
En mais 2009 Google a du négocier avec les autorités turques qui bloquaient l’accès de Youtube dans le pays. Raison de leur colère : une vidéo réalisée par un club de footballeurs grecs qui se moquaient d’Ataturk en l’accusant d’avoir été homosexuel. Alors que des négociations s’ouvraient, les turcs élargirent leurs réclamations, signalant plusieurs centaines de vidéos critiquant Ataturk ou le pays venant de militants turcs. Après avoir traduit ces documents, les responsables de Google établirent trois catégories : les vidéos qui violaient les règles de déontologie de Youtube et qui pouvaient être supprimées, les vidéos qui constituaient une infraction flagrante aux lois turques et dont l’accès serait bloqué aux citoyens turques, et enfin les vidéos qui seront maintenues. Relativement satisfaites de ces propositions, les autorités turques ont demandées alors que les vidéos en infraction avec les lois turques soient interdites dans le monde entier afin de ne pas heurter la sensibilité des turcs de la diaspora. Google a refusé et les négociations continuent alors que l’accès à Youtube est toujours bloqué en Turquie.
Aux Etats Unis même, Google a du faire face aux campagnes d’un sénateur républicain, Joseph Lieberman qui s’indignait que des vidéos islamistes favorables aux extrémistes soient disponibles sur Youtube. Le site fut obligé d’instituer une nouvelle directive interdisant les vidéos « destinées à inciter à la violence ».
De manière plus générale, le gouvernement américain souhaitant mieux contrôler le rôle de Google et de ses concurrents dans la diffusion de l’information propose un « Global Online Freedom Act » qui oblige les compagnies à leur communiquer toutes les demandes de censure qui leurs sont faites par des gouvernements étrangers. Soucieux de leur indépendance et afin de garder une marge de négociation, les géants de l’Internet ont créé le « Global Network Initiative » pour instaurer une série de principes sur la liberté d’expression sur Internet.
Google est aujourd’hui la seule compagnie qui joue de fait le rôle de shérif de l’Internet et constitue un service essentiel dans la vie quotidienne et professionnelle de milliards d’internautes. Hégémonique comme moteur de recherche, la firme multiplie les nouveaux services, efficaces et… gratuits. Gmail (messagerie), Google Maps et Google Earth, Picasa (album photo), Google Books, Androïd (téléphonie
mobile).
La suprématie de Google vient d’abord de son parc de serveurs informatiques qui lui permet de proposer un service fluide et instantané et cela partout dans le monde. Cet investissement énorme est financé par les recettes publicitaires de Google qui a généré en 2008 un chiffre d’affaires de vingt deux milliards de dollars. Fort de son hégémonie et de sa croissance commerciale (+30 par an) Google a pu racheter des firmes comme Youtube (diffusion de vidéos) et Double Click (régie publicitaire). La firme californienne s’attaque maintenant à Microsoft avec un système d’exploitation gratuit « Chrome 05 ».
Dans le domaine éditorial, Google cherche à trouver une redistribution pour la consultation de la presse en ligne et des livres récents et lance Knol, encyclopédie de référence financée par la publicité. Avec Youtube, Google espère développer le business de la consultation de vidéos payantes.

lundi 4 janvier 2010

Guerre secrète au Pakistan

L’attaque des Talibans contre la base de la CIA à la frontière du Pakistan est le dernier épisode de la guerre des drones qui se livre dans la région. En effet la base victime d’un attentat suicide a une triple fonction : une base militaire en grande partie consacrée à des activités de génie du type construction de routes, des installations dédiées aux relations avec les autorités afghanes et avec les responsables des communautés locales, et enfin le poste avancé de la CIA pour tout ce qui concerne l’information de terrain (humint) indispensable pour nourrir en données précises les drones qui ont pour mission d’attaquer les Talibans qui mènent la lutte armée contre les forces américaines.

Dans ce poste secret de Khost les responsables de la CIA et leurs partenaires de l’entreprise Blackwater gèrent le réseau d’informateurs afghans et pakistanais qui leur fournissent des informations précises sur les lieux de séjour et les déplacements des militants des zones tribales du sud et du nord Warizistan.


Bien entendu, ce sont les données sur les membres d’Al Qaïda qui sont les plus recherchés.


Les meilleurs des informateurs de la CIA sont équipés de mini-émetteurs qu’ils ont la délicate mission d’aller « coller » sur les domiciles ou sur les véhicules des objectifs identifiés. Le drone peut ensuite verrouiller électroniquement son missile sur la cible grâce à la balise à terre et tirer (voir les posts précédents).


Depuis plusieurs mois la qualité du dispositif d’espionnage à terre et le perfectionnement des avions robots tueurs ont permis à la CIA de tuer plusieurs dizaines de militants Islamistes, de rendre leurs déplacements et leurs réunions très difficiles. La base de Khost était parfaitement identifiée comme QG opérationnel et donc très protégée. Elle devait pourtant, vu son activité, recevoir des agents afghans. C’est l’un d’eux, lors d’une réunion importante où se trouvait tous les responsables de la CIA, a déclenché sa veste explosive tuant 7 Américains dont le chef de station et un important responsable des services secrets jordaniens, partenaire traditionnel des Etats-Unis.