vendredi 31 octobre 2008

Internet et création.

Le fait que des individus transmettent à d’autres des œuvres qu’ils ont aimées ou qu’ils ont réalisées doit être considéré comme une chance extraordinaire pour la création et non pas comme un péché ou une fatalité ; le ton était donné le 28 octobre à la Cantine, rue Montmartre où Philippe Aigrain présentait son dernier livre Internet & Création, comment reconnaître les échanges sur Internet en finançant la création ?
Un énoncé explicite mis aussitôt en pratique par l’auteur entouré de quelques éminents représentants de la création enligne. Son éditeur d’abord, In Libro Veritas, dont tous les ouvrages sont
disponibles sur Internet. Joseph Paris (Cassandre) qui produit des longs métrages, Jane Lindgaard de MediaPart, le musicien François Nowak, qui dit ne pas comprendre pourquoi il faudrait criminaliser la consommation illicite de musique. Ce qui se joue avec la loi répressive d’Albanel, c’est une opération qui vise à assurer le contrôle complet de la création artistique par les multinationales de la production.
Jean-Gabriel Carasso, auteur, parle de bataille pour le contrôle de l’imaginaire. Il faut déterminer ce qu’on partage dans le domaine culturel avec l’urgence qu’impose la puissance du réseau Internet.
Par liaison vidéo, le député
Christian Paul a salué le travail exemplaire de Philippe, scientifique, expert, et aussi totalement engagé dans son combat.
Pour ajouter à votre réflexion, ce livre est indispensable. C’est une remarquable contribution au débat sur les échanges culturels par réseau. Comment rendre compatible la liberté de la création et des échanges, tut en assurant une rémunération à la création ? Prenant la place de l’expert, puis du législateur, enfin du politique, Philippe Aigrain réalise là un travail fondateur salutaire. Cette appréciation est fondée, elle a peu à voir avec le fait que Philippe est un ami que j’ai toujours admiré.

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