lundi 2 juin 2008

Le secret des secrets

Aux Etats-Unis, le plus haut niveau de secret est réservé aux mesures prévues en cas de conflit nucléaire mondial. Il s’agit d’assurer la COG (Continuité du Gouvernement). Un stratège formé par la RAND Corporation a défini ce concept pour Reagan. Il s’agit d’Andrew Marshall, l’éminence grise de Rumsfelf et de Dick Cheney, l’homme qui a fait croire à Reagan que les Russes envisageaient sérieusement une attaque nucléaire sur Washington. Yoda (son surnom au Pentagone) a pu pendant des années organiser des simulations d’attaques nucléaires avec transports en avion, PC de crise souterrains. Ces articles ont vu Rumsfeld plus soucieux de se venger des Russes que de reconstituer les centres de commandement. L’histoire serait anecdotique si cette joyeuse équipe que Bush père appelait « les cinglés du sous-sol » n’avait pas reçu de Bush fils les pleins pouvoirs pour lancer l’intervention américaine en Irak. A partir d’un organisme top secret du Pentagone nommé Office of Net Assesment (ONA), Marshall irrigue les recherches sur la militarisation de l’espace, les menaces terroristes et le changement climatique. Dans un de ses rares interviews, Marshall annonce trois défis pour le Pentagone : d’abord un défi de renseignement stratégique qu’il résume ainsi « savoir à quelles drogues l’ennemi carbure ». Ensuite réussir l’assemblage les armes de précision et les systèmes de guidage qui les informent. D’une manière plus générale, la coordination sur le terrain des forces engagées avec un niveau de précision jamais atteint ; cette coordination intégrant les robots militaires, avions sans pilotes ou tanks robotisés pouvant se faufiler dans les rues d’une ville.
Autant de préoccupations qui s’intègrent dans un effort constant de militaires américains de disposer d’une prospective active. Comment s’étonner alors que Marshall et son ONA se préoccupent beaucoup aujourd’hui des
conséquences stratégiques du bouleversement climatique.
Une citation « L’historien, Steven Leblanc a montré que la guerre pour les ressources était la norme il y a trois siècles. Quand des conflits de ce type éclataient 25% des adultes mâles périssaient. Quand des changements brutaux de climats vont nous frapper, l’état de guerre peut être un élément permanent de la vie. »

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