Depuis 2006, une gigantesque enquête menée par les autorités judiciaires allemandes et américaines a mis à jour un système de pots de vin particulièrement sophistiquée mis en place par la société Siemens (télécoms et travaux publics) pour gagner des contrats dans le monde entier. Une occasion unique de comprendre les ressorts cachés du grand commerce international. Siemens a rompu le 11ème commandement " Ne pas se faire prendre".
Tout a commencé avec l’arrestation d’un cadre de Siemens, Reinhard Siekazek, chargé de gérer les enveloppes à remettre aux décideurs des appels d’offre que Siemens voulait gagner. L’homme dont l’intégrité personnelle n’a jamais été discutée, coopère aussitôt avec les enquêteurs et explique comment il y avait chaque année environ 50 millions de dollars de pots de vin programmés. Exemples de sommes versées : 5 millions de dollars pour le fils du premier ministre du Bangladesh, 12,7 M$ pour des officiels nigérians, 40 M$ pour gagner en Argentine un contrat d’un milliard de dollars censé mettre en place un système de production d’une carte nationale d’identité. 4 millions de dollars en Chine pour vendre de l’équipement médical, 18 M$ pour avoir le contrat de deux réalisations de métro au Venezuela.
D’après la division des enquêtes de la SEC (Security and Exchange Commission), ces pots de vin représentent une somme totale de plus d’1,4 milliard de dollars distribués à des officiels dans le monde entier. En interne, les pots de vin étaient appelés NA, abréviation allemande de Nutzliche Aufwendungen, littéralement "l’argent très utile".
Cet argent était mis sur des comptes en Autriche, au Liechtenstein et en Suisse. Des sociétés de couverture ont été créées par une holding suisse avec des comptes à Dubaï et dans les Iles Vierges. Les pots de vin étaient distribués par l’intermédiaire de sociétés locales de "consultants" et les enquêteurs ont mis à jour plus de 2700 "business consultant agreements" autant de contrats de corruption avec une moyenne de pots de vin de 6% du contrat total mais parfois un pourcentage de corruption atteignant 40%.
Ce qui est étonnant dans cette affaire, ce sont les proportions qu’elle a prises. Plus de 200 perquisitions en Allemagne seulement, des enquêtes dans le monde entier et au final, une amende record pour l’entreprise : 1,6 milliard de dollars d’amendes en Allemagne et aux Etats-Unis auquel il faut ajouter un milliard de dollars d’enquêtes internes et de réformes. L’effort accompli peut être mesuré en lisant la dernière brochure de Siemens France qui traite de la lutte contre la corruption.
Tout a commencé avec l’arrestation d’un cadre de Siemens, Reinhard Siekazek, chargé de gérer les enveloppes à remettre aux décideurs des appels d’offre que Siemens voulait gagner. L’homme dont l’intégrité personnelle n’a jamais été discutée, coopère aussitôt avec les enquêteurs et explique comment il y avait chaque année environ 50 millions de dollars de pots de vin programmés. Exemples de sommes versées : 5 millions de dollars pour le fils du premier ministre du Bangladesh, 12,7 M$ pour des officiels nigérians, 40 M$ pour gagner en Argentine un contrat d’un milliard de dollars censé mettre en place un système de production d’une carte nationale d’identité. 4 millions de dollars en Chine pour vendre de l’équipement médical, 18 M$ pour avoir le contrat de deux réalisations de métro au Venezuela.
D’après la division des enquêtes de la SEC (Security and Exchange Commission), ces pots de vin représentent une somme totale de plus d’1,4 milliard de dollars distribués à des officiels dans le monde entier. En interne, les pots de vin étaient appelés NA, abréviation allemande de Nutzliche Aufwendungen, littéralement "l’argent très utile".
Cet argent était mis sur des comptes en Autriche, au Liechtenstein et en Suisse. Des sociétés de couverture ont été créées par une holding suisse avec des comptes à Dubaï et dans les Iles Vierges. Les pots de vin étaient distribués par l’intermédiaire de sociétés locales de "consultants" et les enquêteurs ont mis à jour plus de 2700 "business consultant agreements" autant de contrats de corruption avec une moyenne de pots de vin de 6% du contrat total mais parfois un pourcentage de corruption atteignant 40%.
Ce qui est étonnant dans cette affaire, ce sont les proportions qu’elle a prises. Plus de 200 perquisitions en Allemagne seulement, des enquêtes dans le monde entier et au final, une amende record pour l’entreprise : 1,6 milliard de dollars d’amendes en Allemagne et aux Etats-Unis auquel il faut ajouter un milliard de dollars d’enquêtes internes et de réformes. L’effort accompli peut être mesuré en lisant la dernière brochure de Siemens France qui traite de la lutte contre la corruption.
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