Comme le Watergate, tout a commencé par un coup de téléphone à la presse, en l’occurrence au New York Times. Nus sommes au printemps 2004 et Thomas Tamm, haut fonctionnaire du FBI ne supporte plus le travail qu’il accomplit. Il sévit dans le service le plus secret du ministère de la justice, l’OI qui supervise les écoutes téléphoniques autorisées. Au fil des mois, il a acquis la certitude que l’administration Bush a créé une gigantesque activité d’interception des communications des citoyens américains en dehors de tout cadre légal. Ses collègues parlent du "programme" et lui conseillent de s’en tenir éloigné. Traumatisé à l’idée d’être complice d’activités contraires à la Constitution, Tamm cherche sur Internet à quel journaliste se confier. Un jour, il saute le pas et appelle Eric Lichtblau du New York Times. C’est le début d’une longue enquête qui révèlera les arcanes du "programm" dont le nom de code est Stellar Wind. L’objectif : intercepter systématiquement des millions d’appels téléphoniques et de mails entrant et sortant des Etats-Unis, les comparer avec des listes de « suspects », déterminer des liaisons ou des activités pouvant être considérées comme "délictueuses". Le premier article du New York Times fut bientôt suivi des pires ennuis pour Thomas Tamm. Le 1er août 2007, 18 agents du FBI, armés, envahissent sa maison, confisquent son matériel informatique et celui de ses enfants dûment interrogés. L’agent du FBI, Jason Lawless, ne va plus le lâcher.
Trop tard, le programme de Bush fait scandale, ce dispositif si secret que les rares hauts fonctionnaires initiés ne l’appelaient que SW par souci de discrétion. Une enquête du San Antonio Current va révéler que la NSA aménage un énorme centre de gestion de données à San Antonio où peuvent travailler près de 2000 personnes. Plus inquiétant encore, Microsoft a bâti un centre de la même capacité à quelques kilomètres.
Obama à peine élu, un ancien membre de la NSA vient confirmer les révélations. Russell Tice explique tranquillement sur la chaîne MSNBC que la NSA a accès à toutes les communications des Etats-Unis. Il précise même qu’un sous programme écoute journalistes et agences de presse 24 h sur 24.
C’est sans doute une entreprise privée habilitée qui réalise cette mission particulièrement délicate. Il est maintenant intéressant de voir comment Obama va gérer la situation. La lumière sera-t-elle faite sur le programme Stellar Wind ? Doit-on s’attendre à l’inculpation de membres de l’ex-administration Bush ? Le couvercle retombera-t-il sur ce qui a été la plus grande opération d’espionnage électronique de tous les temps ?
Trop tard, le programme de Bush fait scandale, ce dispositif si secret que les rares hauts fonctionnaires initiés ne l’appelaient que SW par souci de discrétion. Une enquête du San Antonio Current va révéler que la NSA aménage un énorme centre de gestion de données à San Antonio où peuvent travailler près de 2000 personnes. Plus inquiétant encore, Microsoft a bâti un centre de la même capacité à quelques kilomètres.
Obama à peine élu, un ancien membre de la NSA vient confirmer les révélations. Russell Tice explique tranquillement sur la chaîne MSNBC que la NSA a accès à toutes les communications des Etats-Unis. Il précise même qu’un sous programme écoute journalistes et agences de presse 24 h sur 24.
C’est sans doute une entreprise privée habilitée qui réalise cette mission particulièrement délicate. Il est maintenant intéressant de voir comment Obama va gérer la situation. La lumière sera-t-elle faite sur le programme Stellar Wind ? Doit-on s’attendre à l’inculpation de membres de l’ex-administration Bush ? Le couvercle retombera-t-il sur ce qui a été la plus grande opération d’espionnage électronique de tous les temps ?
1 commentaire:
Si on en croit les propos de Russell Tice à MSNBC, l'équipe d'Obama a poliment décliné ses multiples offres de service... si l'on y rajoute le fait que la médiatisation du scandale des écoutes visait probablement également à déstabiliser George Bush, c'est pas gagné...
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