Depuis une semaine, un semi-bobard circule sur Internet. La société Siemens – Nokia systems aurait fourni au gouvernement iranien les outils techniques pour espionner les 14 millions d’internautes du pays. Comme toujours, la réalité de la situation est beaucoup plus intéressante et soulève plusieurs problèmes fondamentaux. L’entreprise européenne n’a fourni à l’Iran qu’un dispositif de surveillance des communications téléphoniques (fixes et mobiles) écoutées par un dispositif standard dont tous les gouvernements démocratiques ou non exigent la présence pour « surveiller les activités culturelles et terroristes ». Ben Roome, le porte-parole de Siemens-Nokia remarque justement qu’il s’agit de l’environnement technique et réglementaire des réseaux de télécommunication et pose la question : « est-ce que ce serait mieux pour les Iraniens de n’avoir pas accès aux services du téléphone ? »
Les 23 millions d’utilisateurs en Iran sont étroitement surveillés grâce à la centralisation du réseau par un organisme public Telecommunication Infrastructure Co qui considère le contrôle du réseau comme une haute priorité. Une grosse entreprise iranienne Damial Kia assure l’intégration des équipements spécialisés nécessaires à ce genre de tâches. Parmi les partenaires de cette firme, le chinois WRI (Wuhan Research Institute) spécialisé dans les réseaux IP et les fibres optiques. Rappelons que les Chinois sont de vrais pros du contrôle de l’Internet. Autres partenaires 3M et Cisco. Cette dernière compagnie a dernièrement défrayé la chronique quand la revue Wired a publié un document interne accablant prouvant que Cisco n’hésitait pas à mettre en avant ses compétences « d’installateur et de surveillant de réseaux informatiques bien utiles pour lutter contre les dissidents et les sectes. » Ce document montre d’ailleurs bien à quel point une entreprise technologique doit faire sien tous les rouages d’une administration répressive pour lui vendre du matériel.
Peut-on empêcher le grand commerce international d’équiper des régimes dictatoriaux en instruments de répression sophistiqués. Le Congrès américain le pense et prépare une loi dans ce sens. En France, Reporters sans Frontières demande qu’une loi du même type soit votée. Il y a urgence car, comme le prouve l’enquête de RSF, la surveillance de l’Internet a permis à la police iranienne d’arrêter plusieurs responsables de blogs contestataires !
Les 23 millions d’utilisateurs en Iran sont étroitement surveillés grâce à la centralisation du réseau par un organisme public Telecommunication Infrastructure Co qui considère le contrôle du réseau comme une haute priorité. Une grosse entreprise iranienne Damial Kia assure l’intégration des équipements spécialisés nécessaires à ce genre de tâches. Parmi les partenaires de cette firme, le chinois WRI (Wuhan Research Institute) spécialisé dans les réseaux IP et les fibres optiques. Rappelons que les Chinois sont de vrais pros du contrôle de l’Internet. Autres partenaires 3M et Cisco. Cette dernière compagnie a dernièrement défrayé la chronique quand la revue Wired a publié un document interne accablant prouvant que Cisco n’hésitait pas à mettre en avant ses compétences « d’installateur et de surveillant de réseaux informatiques bien utiles pour lutter contre les dissidents et les sectes. » Ce document montre d’ailleurs bien à quel point une entreprise technologique doit faire sien tous les rouages d’une administration répressive pour lui vendre du matériel.
Peut-on empêcher le grand commerce international d’équiper des régimes dictatoriaux en instruments de répression sophistiqués. Le Congrès américain le pense et prépare une loi dans ce sens. En France, Reporters sans Frontières demande qu’une loi du même type soit votée. Il y a urgence car, comme le prouve l’enquête de RSF, la surveillance de l’Internet a permis à la police iranienne d’arrêter plusieurs responsables de blogs contestataires !
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