jeudi 8 octobre 2009

Obama et la lutte contre le terrorisme

Une opération anti-terroriste américaine d’une audace sans précédent vient de se dérouler en Somalie sans attirer l’attention des media. Le 21 septembre, six hélicoptères de combat AH-6 ont décollé d’un navire de guerre américain longeant côtes somaliennes. A leur bord des troupes ultra entraînées des forces spéciales américaines, les Navy Seals. Leur cible, un 4x4 transportant quatre hauts responsables du mouvement islamiste radical Al-Shabaab proche d’Al Qaïda. Depuis plusieurs mois, grâce à des infiltrations et à des écoutes électroniques, les services secrets américains suivaient les activités de ce groupe qui contrôle une large zone du Sud de la Somalie. Deux tendances s’affrontent dans cette milice, l’une est partisane d’une lutte nationale, l’autre souhaite faire appel à des forces internationales liées à la nébuleuse Al Qaïda. Un des leaders de cette tendance est une vieille connaissance des Américains : Saleh Ali Saleh Nabhan, soupçonné d’avoir participé à l’attentat contre l’ambassade des Etats-Unis à Nairobi en 1998 qui fit 200 morts. On trouve également sa trace derrière l’attentat de 2002 contre un hôtel à Mombasa possédé par des Israéliens. Ce citoyen du Kenya a ensuite trouvé refuge en Somalie où il devint un des leaders d’Al-Shabaab. Il y a quinze jours, le Président Obama signa une autorisation pour éliminer cet homme. Protégé par deux pick-up remplis de gardes du corps, le 4x4 noir faisait route vers Mogadiscio quand quatre hélicoptères ont ouvert le feu sur les véhicules de protection et deux autres sur le 4x4. Malgré la riposte des miliciens, les six membres du groupe terroriste furent tués. Les deux hélicoptères se posèrent et récupérèrent les cadavres de leurs ennemis avant de rejoindre le navire.
Ainsi se termina la première grande opération anti-terroriste de l’administration Obama, un succès complet dû à la qualité des renseignements de terrain et à l’audace et au professionnalisme des militaires du Navy Seals.
Les partisans d’Al Qaïda en Somalie sont quasiment décapités même si cela ne règle pas les problèmes immenses de ce pays en proie à l’anarchie. Deux jours plus tard, des kamikazes d’Al-Shabaab pénètrent grâce à deux véhicules maquillés en véhicules de l’Union Africaine et font sauter leurs véhicules devant la base de la force d’interposition faisant 21 morts et 40 blessés parmi les troupes kenyanes. La Somalie risque de devenir le champ de bataille permanent entre islamistes radicaux et modérés. Le sort de l’agent de la DGSE pris en otage par la milice Al-Shabaab devient critique alors même qu’elle exige en échange de sa libération l’arrêt de l’aide française au gouvernement de transition somalien.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

POurquoi la presse n'en parle pas

Anonyme a dit…

Et pendant ce temps les somaliens fuient leur pays et se réfugient dans le ce qui est devenu le plus grand camp de réfugiés du monde : DADAAB...

Ils sont 300 000 réfugiés (95% de somaliens) à Dadaab, au Kenya, près de la frontière somalienne...

Reportage à voir sur :
http://www.jeanchristophehanche.com/spip.php?rubrique32