mardi 21 janvier 2014

L'Amérique promet d'arrêter d'espionner les dirigeants alliés.

« Nous ne pouvons pas désarmer unilatéralement nos agences d’espionnage ! »

Voilà la phrase clef du discours de Barack Obama le 17 janvier 2014, alors qu’on attendait de lui des explications sur les activités controversées de la NSA et sur les moyens d’y parvenir.  Avec un certain panache qui cachait bien son embarras, le président américain est allé jusqu’à ironiser : « nous n’allons pas nous excuser juste parce que nos services sont peut-être plus efficaces. » Il a ensuite expliqué comment il était difficile d’identifier des comploteurs cachés dans les pays les plus hostiles de la planète fonctionnant en réseaux cloisonnés ; comment il était nécessaire pour les Etats-Unis de disposer d’informations secrètes sur les intentions des différents gouvernements à travers le monde.
Sur les légitimes interrogations qui traversent l’opinion publique sur la manière dont la NSA prend en compte la vie privée des citoyens, rien ou presque malgré les sept mois de débats et d’interpellations. Seul un renvoi à des expertises complémentaires et à un avis du Congrès. Une unique chose a été promise avec fermeté : l’Amérique arrête d’espionner les communications des dirigeants qu’elle considère comme alliés. Ils sont une douzaine et la liste n’en sera pas donnée…

Dans un entretien fleuve très ouvert avec David Remnick du New-Yorker, Barack Obama a estimé le lendemain que les fuites de Snowden ont certes déclenché un débat salutaire, mais que ce débat aurait pu être initié autrement. Il est vrai que Snowden a fait des révélations qui portent un coup sévère aux activités du renseignement des Etats-Unis. Quant à ses pratiques d’espionnage, les autres pays qui font mine d’être indignés, font de même. Obama a quand même concédé que, lorsque Merckel a appris qu’elle était écoutée par la NSA, cela a signé une vraie rupture de confiance entre eux.


Aujourd’hui la communauté du renseignement se réjouit qu’Obama ait rejeté toute réforme en profondeur de la NSA, répétant que le traître Snowden, réfugié à Moscou, ne perd rien pour attendre.

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