Depuis sa naissance, Internet a été conçu, mis en place et
géré par des chercheurs et des ingénieurs américains, s’étendant comme moyen de
communication universel à toute la planète. Internet est resté un instrument de
domination de l’Amérique jusqu’à ce que Edward Snowden démontre, documents à l’appui,
qu’Internet était utilisé par l’espionnage américain pour organiser une
surveillance généralisée des communications ainsi qu’un instrument de contrôle
et d’attaque des réseaux informatiques. Après le scandale général qui a suivi
ces révélations, Barack Obama a voulu, lors de son discours du 16 janvier 2014,
minimiser l’impact de ces révélations, en annonçant quelques réformes destinées
à calmer les esprits sans pour autant remettre en cause l’efficacité des
multiples dispositifs de surveillance et de cyberguerre conçus et installés par
la NSA.
De fait, son discours vient trop tardivement pour apaiser la
colère des Européens et des Brésiliens, de plus il n’offre aucune garantie de
bonne conduite à ses « alliés » qui ont découvert qu’on les traitant
en adversaires, voire en ennemis.
Alors que les Américains avaient sur Internet une hégémonie
de fait que personne ne contestait, aujourd’hui, un large débat s’ouvre un peu
partout pour qu’Internet s’affranchisse du contrôle des Etats-Unis et devienne un espace de communication libre,
protégé des inquisitions étatiques. Là où on ne voyait que des discussions
techniques, des problèmes de coût et de gestion, émerge un immense problème
politique.
Quelles sont les instances internationales qui peuvent
garantir la neutralité d’Internet ? Comment faut-il élaborer une
législation internationale qui garantisse ce principe ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire