Les tensions entre Washington et Téhéran illustrent parfaitement l’usage d’une nouvelle arme par la diplomatie américaine, la guerre économique et financière internationale à outrance. Sans déclaration officielle, sans mobilisation militaire, l’administration BUSH mène depuis deux ans une manœuvre d’étranglement économique de l’Iran par la multiplication des sanctions financières. Son bras armée, la discrète mais efficace " Financial Crimes Enforcement Network" (FINCEN) est officiellement chargée de traquer l’escroquerie financière et les filières de financement du terrorisme. Le dernier rapport de l’organisme est particulièrement intéressant sur ces deux points. C’est grâce à l’action du FINCEN que l’ONU a passé en mars 2008 une résolution mettant en garde la communauté financière contre les activités des banques iraniennes y compris la Banque Centrale qui est mise à l’index par Washington. Le sous-secrétaire d’état au Trésor Stuart Levey a multiplié les contacts avec les dirigeants européens pour préciser ces accusations et faire pression pour un boycott actif de l’Iran. L’Allemagne, l’Angleterre, la France et la Chine sont instamment priées de mettre en sourdine leurs relations économiques avec Téhéran. Premier succès, le FAFT, l’organisme international basé à l’OCDE de Paris s’est aligné sur la position américaine et a rédigé ses propres mises en garde.
Autre acteur clé de cette guerre économique, le secrétaire au Trésor américain Henry Paulson, bien connu pour son langage direct. Ancien banquier chez Goldman Sachs, , il a accusé les "gardiens de la révolution iranienne" de manipuler à leur profit toutes les activités financières de l’Iran et d’utiliser des sociétés écran pour importer des technologies permettant au pays de se doter d’un armement nucléaire.
Espérons que cette guerre économique ne va pas dégénérer en guerre tout court. Dans une interview hilarante, le comique Alig a demandé à l’ancien secrétaire d’état James Baker s’il n’y avait pas un risque de se tromper entre "bombardez l’Irak" et "bombardez l’Iran". Il croyait plaisanter, pourtant l’agence de renseignements militaires DIA a bel et bien parlé dans un document officiel du bombardement en 1980 du réacteur nucléaire "iranien" par Israël alors qu’il s’agissait d’un réacteur nucléaire "irakien"…
Autre acteur clé de cette guerre économique, le secrétaire au Trésor américain Henry Paulson, bien connu pour son langage direct. Ancien banquier chez Goldman Sachs, , il a accusé les "gardiens de la révolution iranienne" de manipuler à leur profit toutes les activités financières de l’Iran et d’utiliser des sociétés écran pour importer des technologies permettant au pays de se doter d’un armement nucléaire.
Espérons que cette guerre économique ne va pas dégénérer en guerre tout court. Dans une interview hilarante, le comique Alig a demandé à l’ancien secrétaire d’état James Baker s’il n’y avait pas un risque de se tromper entre "bombardez l’Irak" et "bombardez l’Iran". Il croyait plaisanter, pourtant l’agence de renseignements militaires DIA a bel et bien parlé dans un document officiel du bombardement en 1980 du réacteur nucléaire "iranien" par Israël alors qu’il s’agissait d’un réacteur nucléaire "irakien"…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire