Il est impossible de déterminer le coût politique que les Etats-Unis
paient en autorisant la NSA à espionner sans vergogne les amis et les alliés de
l’Amérique. Perte de confiance, renversements d’alliances, mesures de rétorsions,
les prix est incalculable.
Il est plus facile de mesurer le coût économique des dégâts
produits par la NSA. La très sérieuse firme d’analyse Forrester parle de pertes
à hauteur de 180 milliards de dollars frappant les activités d’hébergement et
de routeurs. Et cela ne doit pas s’arranger puisque les firmes américaines de l’Internet
ne peuvent pas s’appuyer sur une véritable réforme de la NSA qu’aurait dû imposer
Obama.
Dans l’incapacité matérielle d’expliquer à leurs clients que
le gouvernement a pris des engagements concrets pour limiter les intrusions de
la NSA, les géants du web en sont réduits à dépenser des milliards de dollars
pour sécuriser leurs réseaux et leurs équipements afin d’empêcher la NSA de s’introduire
dans leurs systèmes.
La défiance qui s’est installée entre les multinationales du
net et leurs clients fait le bonheur des concurrents européens qui s’ingénient
à développer des solutions « à l’abri de la NSA ».
Comme pour rajouter à leur embarras, le secrétaire général
de la NSA, Rajesh De, a déclaré que toutes les interceptions faites sur les
activités de Google, Facebook et autres avaient été réalisées avec le plein
accord de leurs dirigeants. Une déclaration solennelle faite devant le bureau
américain des libertés civiles (civil liberties oversight board).
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